La peur n’évite pas le danger : Vaccin

Depuis quelques semaines Le point est que nous sommes dans un état un peu complexe.

En fait, je pense que l’Humanité n’a jamais été confronté à un tel dilemme, autant de connaissances et autant de moyens de mettre en cause la connaissance acquis acquis visiblement pas pour tout le monde. Aujourd’hui, Emmanuel, a pris une décision. Croire en l’intelligence collective.

L’avenir nous dira À quel point cette idée était pertinente. Pour ma part je pense, que la peur n’évite pas le danger. Il me faut un petit peu étayer le propos dans le contexte. Voir des gens qui ne veulent pas se faire vacciner contre le Covid-19 car ils croient à des manoeuvres industrielles et d’état, je n’arrive pas à comprendre.

La peur n'évite pas le danger : vaccin
La peur n'évite pas le danger : Vaccin 3

Quand je dis que je ne comprends pas, je comprends très bien les manoeuvres les politiques d’extrêmes qui utilisent la peur comme moyen motivation des foules. Pourtant, dès le 11ème siècle, en Chine, les mères piquaient leur nourrisson avec une aiguille souillée du contenu d’une pustule variolique pour les protéger de la maladie.

A l’ère moderne, la vaccination contre la rage, issue des travaux de Louis Pasteur, était devenue la norme. Une période de mise au point de vaccins contre des maladies considérées comme des calamités majeures ont été développé avec succès. Cet âge d’or au cours duquel les vaccins ont permis de réduire la « peur infectieuse et de la mort» s’est progressivement substituée une « peur du vaccin » qui entrave maintenant de manière significative les objectifs de santé publique en matière de lutte contre les maladies infectieuses. En effet il devient possible de se concentrer sur le risque résiduel que fait courrir à certain la vaccination, en effet comme tout traitement, il est possible que des effets indésirables surviennent à la marge.

La musique et la peur

Le sujet est un problème de santé publique voire même de santé mondiale, si l’objectif est de nous tuer, il y a plus efficace qu’un vaccin, en particulier dans cette période. Evidement, il suffit de laisser courir la maladie pour avoir un résultat imprévisible mais assez létal si on croit les chiffres.

En 1980, il y a plus de quarante ans, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) annonçait la disparition complète de l’une des pires maladies infectieuses auxquelles l’homme a été confronté : la variole. C’était un mal redouté, il tuait près d’un malade sur trois, notamment les enfants de moins de cinq ans. Cette maladie laissée sur le visage et sur le corps de ceux qui survivaient les marques indélébiles des pustules caractéristiques. La variole a été éradiquée grâce à des campagnes massives de vaccination, complétées par des campagnes plus ciblées autour des cas qui se déclaraient encore. Doucement, la notion de mort a disparu du quotidien, un bien pour sûr, une autre maladie continuait à se répandre en France et dans le monde : la poliomyélite.

La létalité des formes neurologiques atteint 5 à 10 %, et provoque chez ceux qui survivent des séquelles irréparables, notamment aux poumons, ainsi que des paralysies des membres. En 1950, dès qu’un vaccin a été disponible les campagnes de vaccination ont été lancées.

La génération de mes parents se souvient encore des longues queues qui s’étendaient dans la rue, les parents accompagnant leurs petits pour recevoir le vaccin dans les écoles de quartier. Elle est devenue devenue obligatoire en 1964 et tout le monde s’en réjouissait. La mort et la maladie était dans la mémoire de tous et l’obligation du vaccin était acceptée et attendue.

Le déni de la maladie, et peur de la mort par ordonnance

La rougeole inquiète peu car l’aggravation de la situation se fait à bas bruit car la lutte contre cette maladie souffre de l’idée reçue mais tenace qu’elle n’est pas grave. Mais sa contagiosité est très élevée si les personnes non vaccinées : un cas peut en infecter 15 à 20 (bien plus que la covid-19 à ce jour). Sa létalité et sa morbidité (encéphalites) atteint quelques pourcents, mais bien plus que pour la Covid-19. Le 12 novembre 2020, l’OMS alerte une fois de plus : le nombre de décès dus à la rougeole dans le monde a augmenté de près de 50 % depuis 2016, 207 500 personnes sont mortes de cette maladie pendant la seule année 2019

L’Allemagne a rétabli en 2019 l’obligation de vaccination des enfants contre la rougeole, avec une amende pouvant atteindre 2 500 euros en cas de non-respect. En France, cette vaccination obligatoire a été rétablie en 2018 et la sanction spécifique prévue en cas de non-respect des obligations vaccinales a en même temps été supprimée ce qui est totalement crétin me semble-t-il.

La cause majeure des difficultés rencontrées aujourd’hui est le déni de l’existence et de la gravité des risques épidémiques, parfois parmi les soignants. La non visibilité des morts des dernières pandémies est la cause essentielle de ce déni, et pas seulement parmi les plus jeunes.

Les généralistes ne voient qu’une petite partie des décès et certains ont cru pouvoir parler de « grippette » oubliant les covid longs. 

La peur n’évite pas le danger

Donc, si je résume de façon un peu abrupte, nous ne sommes pas conscient de la létalité potentielle des maladies, car nous disposons d’un arsenal important de moyen de lutte. Donc une minorité d’entre nous, pense que le vaccin est dangereux et qu’il risque d’en souffrir, seule notion facilement à notre portée aujourd’hui. « Je risque ma vie et je ne veux pas me vacciner car c’est un risque que je prends ». Ne pas se vacciner est aussi un risque, celui d’avoir une forme grave de la maladie, l’inaction est un acte très risqué. Dans un cas, avec le vaccin peut être un peu de fièvre, mais en règle générale 99,999999 % des cas (chiffre non contractuel) il n’y a pas d’effet indésirable létal, de l’autre au mieux même pas mal et la disparition de la maladie dans ses formes graves, au pire ta disparition (hypothèse triste et très improbable si en plus tu consultes ton médécin) et la disparition de ce putain de covid dans ses formes létales ou graves. Donc dans les deux cas la maladie perdra et nous pourrons essayer de nous concentrer sur le climat.

La vaccination n’est pas qu’une mesure de protection individuelle, pour une maladie contagieuse comme la Covid-19 ou la rougeole, cela doit être aussi une mesure collective.

Se faire Vacciner c’est construire une barrière de personnes autour de celles qui sont les plus vulnérables, pour nous éviter la saturation des hôpitaux pendant des semaines, pour nous permettre de faire partie intégrante de la société et de vivre sans confinement.

Conclusion

A la fin, nous allons tous être confrontés à notre propre déchéance et à notre mort. Nous avons réussi à passer outre les limites de la nature, en prolongeant l’espérance de vie de presque tous les humains sur terre, finalement nous sommes si forts et si riches, que nous vivons sur nos reserves des le deuxieme quart de l’année, cette crise covid, nous montre combien nous sommes incapables d’assumer et d’expliquer nos choix. Nos interêts individuels priment sur tous les choix, les notres et ceux de nos gouvernants (politique, entreprise, syndicat, société criminelle), il nous faudrait nous sauver du climat et nous nous interrogeons sur l’autonomie des voitures électriques. Vaccinez-vous.


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