Le programme devait être long mais monotone.
Il le fut long, pour la monotonie c’est moins sûr. Je vous laisse juge.
Le vent de Sud devait être de force 1 à 2, il fut de force 5 dans une mer un peu dure et surtout avec un courant de malade, entre 3 et 6 noeuds.
Nous remontons donc contre le vent au pré .. Lors de notre arrivée à « Two Island point », un orage arrive, impossible à éviter.
Cet Orage est court, mais c’est le premier en mer et à la tombée de la nuit. Visibilité moins de 5 mètres, rafales, trombe d’eau, foudre à quelques mètres du bateau. Nous nous réfugions dans la baie « Two Island point » et nous mouillerons dans de bonnes conditions avec 8 mètres d’eau à marée haute et une houle modérée de 1 mètres environ. Je n’ai pas pris de photos durant le grain, je me suis affairé à mettre la chaine d’encre autour du mat afin de faire « terre » pour le paratonnerre qu’est un mât.
Départ au petit matin pour passer la barre de Wilde Bay, nous arrivons trop tard et le courant est à contre (marée descendante), pendant trois heures à 2 noeuds, erreur de jeunesse, nous avons le temps, il reste des légumes et la soupe est bonne.
Puis Après une nuit tranquille aujourd’hui petite navigation avec départ toujours trop tard concernant la marée, navigation à contre courant avec un moteur peu puissant et sans vent.
On essaye d’aller voir un lac dans l’île mais nous n’aurons pas le courage au vue des 6 kilomètres à pieds même à 16 heures le soleil tape, la marée qui monte et qui est de 2 mètres d’amplitude, me préoccupe et mon genoux va mieux mais n’est quand même pas remis.
Au bout de 40 minutes aller, nous rebroussons chemin, 1h30 de marcha aller 30 minutes sur place et retour on ne sera pas de retour avant la nuit.
Pas vraiment envie de nager la nuit pour récupérer l’annexe.
Le mouillage pour aller à Lake McKenzie.
Demain est une autre jour.
La plupart des gens préparent leur voyage dans les livres et les guides, d’autres, plus aventureux, voyage un peu plus à la dure en découvrant au fur et à mesure.
C’est assez inhabituel de nos jours et un peu stupide pensez-vous, seules mes rares rencontres et les dernières discutions avec Hector et les gardes cotes, pêcheurs et un vendeur me permettent de savoir ou je dois aller.
C’est ma façon d’appréhender l’aventure, l’idée était de ne pas m’auto-spoiler, je pense aujourd’hui c’est la meilleure façon d’apprécier les endroits visités, passer à coté de plein de chose, mais vivre sa propre expérience. C’est plus mystérieux, je redoute les Dingos, crains les courants, j’apprends aussi.
Roy de toute façon n’aime pas que je planifie, ou même que je lui raconte ce qui devrait se passait le lendemain. Ca tombe bien, je suis bien incapable d’avoir des certitudes sur ce que sera demain. Nous allons traverser des zones peu profondes (moins de 1,5 mètres à marée basse), rencontrer des courants qui s’inversent, j’ignore comment m’y prendre, je vais voir.
Suivez moi partager, j’ai vraiment besoin de votre soutien dans la partie immense et sauvage de ce segment australien, jolie, sauvagement venteux.
Je viens de la Méditerranée c’est mignon, la Méditerranée c’est sauvage, venteux et la mer peut être impressionnante ou violemment démontée. Mais rare expérience en bretagne et en Atlantique n’y font rien, ici l’inconnu est partout. Ici, mon ignorance aidant, le tout est multipliée par un coefficient que je ne sais pas évalué mais lui aussi doit être immense.
D’ailleurs who knows?
Le soleil, les plages, les étendus d’eau à perte de vue, le passage étroit dans une immensité d’étendu d’eau peu profonde avec des langues de sables mouvantes. Des crabes minuscules, tel un tapis volant à ras le sol, fuyant à votre approche. Magie des couleurs et frissons devant ces lieux inconnues que j’explore avec crainte. Je ne pensais pas que je pourrais avoir peur.
Pour vous mieux comprendre l’endroit, je rajoute au retour la vue satellite Google Map qui vous permettra de zoomer dans la zone et de voir les bancs de sable.
3 Comments
bon on commences a voir un peu de sable et des (presque) cocotiers ! c sur les horaires des marées en méditerranée c moins utile … par contre il faudrait remonter un peu plus vite non ? tu n'a pas trouvé d'équipiers pour des trajets plus long ? en côtière c un peu la vitesse d'un escargot (de mer) , bonne continuation !
Tu as passé de grandes epreuves ces derniers jours.Tu prends de la graine et grandis de jour en jour.Bravo pour tes exploits et ton endurance ! Le timing pour atteindre le nord rajoute à la difficulté mais n'oublie pas de souffler et d'apprecier pour mieux avancer quand tu le peux. Roy ne veut pas savoir le programme, n'est ce pas pour rappeler que vivre l'instant present,ici là et maintenant est aussi ce que tu es venu vivre ?Vivent les eaux plus calme tout de même ! et vive la relacheOn te suit !
C’était effectivement courut la vitesse a eu raison de cette façon de voyager… j’aime la voile mais c’est vraiment pas agréable avec un équipement des années 75